1846, Espagne, Reine Isabelle II. Pièce de cuivre de 8 maravédis. Meilleure population 1/0 ! PCGS AU55.

  
1846, Espagne, Reine Isabelle II. Pièce de 8 Maravédis en cuivre. Lieu de frappe : Jubia (Ja). Référence : Cal 484, KM-531.2. Certifié et noté par PCGS comme AU-55 ! Du 10 octobre 1830 au 10 avril 1904, reine régnante d'Espagne "Reine des Espagnes" officiellement depuis le 13 août 1836, Isabelle II, reine de Castille, Léon, Aragon... Elle fut la première et jusqu'à présent la seule reine régnante d'Espagne, bien qu'elle soit parfois considérée comme la troisième reine régnante d'Espagne, car les monarques précédents de Léon et de Castille étaient comptés comme rois et reines d'Espagne. En comptant également les monarques d'Aragon, elle est la quatrième reine régnante d'Espagne. Isabelle est née à Madrid en 1830, fille aînée de Ferdinand VII, roi d'Espagne, et de sa quatrième femme et nièce, Marie-Christine, qui était une Bourbonne napolitaine et aussi une arrière-petite-nièce de Marie-Antoinette. Marie-Christine devint régente le 29 septembre 1833, lorsque sa fille Isabelle, âgée de trois ans, fut proclamée reine-régente à la mort du roi.

Isabelle a succédé au trône parce que Ferdinand VII l'a persuadée d'écarter la loi salique introduite par les Bourbons au début du XVIIIe siècle et de rétablir l'ancienne loi de succession de l'Espagne. Le premier prétendant, le frère de Ferdinand, Carlos, a combattu pendant sept ans, pendant la minorité d'Isabelle, pour contester son titre. Ses partisans et descendants étaient connus sous le nom de Carlistes et la lutte pour la succession a été le sujet d'un certain nombre de guerres carlistes au XIXe siècle. Le trône d'Isabelle n'a été maintenu que grâce au soutien de l'armée et des libéraux et progressistes, qui ont en même temps instauré un gouvernement constitutionnel et parlementaire, dissous les ordres religieux, confisqué leurs biens (y compris ceux des jésuites) et tenté de rétablir l'ordre financier. Après la guerre carliste, la reine-régente, Marie-Christine, a démissionné pour laisser la place à Baldomero Espartero, prince de Vergara, le général isabélin le plus réussi et le plus populaire, qui resta régent pendant seulement deux ans.

Il fut renversé en 1843 par une révolution militaire et politique dirigée par les généraux O'Donnell et Narvaez, qui formèrent un cabinet présidé par Joaquín María López, et ce gouvernement amena les Cortes à déclarer Isabelle majeure à 13 ans. Ces mariages convenaient à la France et à Louis-Philippe, roi des Français, qui faillirent se quereller avec la Grande-Bretagne.

Mais les mariages n'étaient pas heureux ; la rumeur persistante prétendait que peu, voire aucun, des enfants de la reine régnante espagnole étaient conçus par son roi-consort, réputé homosexuel. Par exemple, l'héritier du trône, qui devint plus tard Alphonse XII, le parti carliste soutenait qu'il avait été conçu par un capitaine de la garde, Enrique Puig y Moltó.

Isabelle régna de 1843 à 1868, une période d'intrigues de palais, d'influences en coulisses, de conspirations militaires pour favoriser les intérêts des partis politiques - les modérés qui ont gouverné de 1846 à 1854, les progressistes de 1854 à 1856, l'Union libérale de 1856 à 1863. À cette époque, la reine Isabelle était occupée à se venger de la monarchie au Mexique, en soutenant, conjointement avec la France, l'Empire habsbourgeois-orléanais en utilisant les figures royales de Maximilien de Habsbourg et de Charlotte de Belgique, sous les noms de Maximilien Ier et Carlota du Mexique.

Les modérés et les Unionistes se succédèrent rapidement et exclurent les progressistes, semant ainsi les graines de la révolution de 1868. Isabelle s'immisçait souvent dans la politique de manière capricieuse et sans scrupules, ce qui la rendait très impopulaire.

Elle favorisait le plus les généraux et les hommes d'État réactionnaires, ainsi que l'Église et les ordres religieux, et était constamment manipulée par des courtisans et des favoris corrompus et débauchés qui ternissaient la réputation de sa cour. Elle partit en exil fin septembre 1868, après que ses généraux modérés eurent fait une légère résistance écrasée à la bataille d'Alcolea par les maréchaux Serrano et Prim.

Son exil contribua à déclencher la guerre franco-prussienne, car Napoléon III ne pouvait accepter la possibilité qu'un Allemand, le prince Léopold de Hohenzollern-Sigmaringen, remplace Isabelle, une dynaste des Bourbons espagnols et deux générations éloignée de son grand-père né en France, Philippe V d'Espagne. Isabelle fut contrainte d'abdiquer à Paris le 25 juin 1870 en faveur de son fils, Alfonse XII, et la cause de la restauration fut poursuivie. Elle avait quitté son mari en mars précédent et continua à vivre en France après la restauration en 1874. À l'occasion de l'une de ses visites à Madrid pendant le règne d'Alfonse XII, elle commença à intriguer avec les politiciens de la capitale et lui fut demandé de partir à l'étranger de manière péremptoire. Elle résida à Paris pour le reste de sa vie, voyageant rarement à l'étranger sauf pour quelques visites en Espagne.

Pendant son exil, elle se rapprocha de son mari, avec qui elle entretint une amitié ambiguë jusqu'à sa mort en 1902. Ses derniers jours furent marqués par les problèmes matrimoniaux de sa plus jeune fille. Elle est décédée le 10 avril 1904 et est enterrée à El Escorial.